Les Femmes d'Amiens

Les Femmes d'Amiens

Résistantes, infirmières, cinéastes, religieuses... Les Femmes d'Amiens ont marqué par leurs talents, leur courage et leur dévouement l'Histoire d'Amiens. Des rues et des édifices portent leurs noms tandis que d'autres ont leur statue dans la ville. Toutes ont prouvé leur attachement à Amiens. Panorama des Femmes qui ont fait l'Histoire d'Amiens.

Eugénie et Amiens

Une histoire de coeur

Il est des histoires dont on parle peu et qui ont pourtant une portée symbolique importante. Le lien entre Amiens et l'Impératrice Eugénie est de celles-là. En effet, cette femme mondialement célèbre vint plusieurs fois à Amiens.


Après être venue inaugurer la chapelle Sainte-Theudosie de la Cathédrale avec l'Empereur Napoléon III, elle visita le Musée Napoléon (devenu Musée de Picardie après le Second Empire). Mais sa venue la plus emblématique fut la visite d'Eugénie aux Amiénois malades du choléra en 1866 à l'Hôtel-Dieu, dont les ruines sont encore visibles rue Saint-Leu. Pour lui rendre hommage, les habitants plantèrent un arbre baptisé le "figuier de l'Impératrice". L'épisode historique locale de cette rencontre a été peint sur un tableau que l'on peut voir au Musée de Picardie.

Victorine Autier

L'infirmière héroïque

En pleine guerre, elle fit preuve d’un héroïsme sans égal. Son nom résonne encore dans l’appellation d’un quartier Amiénois : Victorine Autier est l’une des plus grandes Femmes d’Amiens ! Issue d’une famille de profession médicale, elle va suivre le même parcours. Née le 25 janvier 1840 rue des Jacobins, elle a pour père un médecin des pauvres, Victor Autier, déjà connu pour ses actions pour le bien-être des Amiénois.

 

Pendant la guerre de 1870-1871, elle soigna de nombreux blessés avec son père et son frère Gustave. Servant la Croix-Rouge, elle s’illustra par son courage sans relâche pour sauver des vies de soldats français et prussiens, dans des conditions climatiques très rudes. Ce courage était aussi partagé par son autre frère, Ernest, qui était médecin-chef.

 

Le 31 juillet 1874, jeune femme de 34 ans, Victorine Autier décéda d’épuisement. On la savait aussi malade. Elle repose depuis au cimetière de La Madeleine avec son père qui mourut quelques temps après elle.


Outre le nom d’un quartier d’Amiens au sud-est et une rue dans celui de Saint-Acheul, Victorine Autier a son tombeau familial au cimetière de la Madeleine. On peut y voir le symbole de la Croix-Rouge. Au Musée de Picardie, son buste majestueux trône parmi les nombreuses représentations d’hommes ayant fait aussi l’Histoire d’Amiens : son courage et les médailles qui ornent son torse font d’elle l’une des plus grandes héroïnes d’Amiens ! D’ailleurs, la médaille La Citoyenne possède son visage.

Madeleine Michelis,

La Résistante

Née à Neuilly-sur-Seine en 1913, Madeleine Michelis était une professeure de lettres classiques. En 1942, elle arriva à Amiens où elle enseigna au Lycée de Jeunes Filles, rue des Otages. Parallèlement, Madeleine Michelis était une Résistante, membre du Réseau Shelburn dont l’une des missions était d’aider au rapatriement en Angleterre des parachutistes qui atterrissaient dans les environs.


En février 1944, elle fut arrêtée par la Gestapo chez elle, au 6 rue Marguerite Hémart-Férrandier, et subit l’épreuve du bain glacé. Torturée, elle mourut quelques jours plus tard. Le lycée dans lequel elle enseigna porte son nom.

Les Religieuses

Elles furent des dizaines à s'installer à Amiens. Consacrées à la méditation, les religieuses Amiénoises ont marqué l'histoire de la ville à travers les édifices qu'elles occupaient. Les Dames de Moreaucourt quittèrent leur prieuré localisé à L'Étoile dans la Somme (les ruines sont encore visibles) à cause des pillages qu'elles subirent et vinrent habiter à Amiens qui les accueillit. Leur établissement religieux se trouvait à l'emplacement de la Bibliothèque Municipale. Les autres soeurs qui s'installèrent dans la ville par la suite avaient pour noms les Ursulines (rue des Jacobins) ou encore les Visitandines (rue Saint-Fuscien).

Marie-Louise Vagniez

Une femme dévouée

Son nom fait tout de suite penser à l'hôtel qu'elle fit construire avec son mari, André Bouctot, rue Porte-Paris (actuelle rue des Otages).


Issue d'une famille liée au textile Amiénois, Marie-Louise Vagniez fut une femme engagée. Pendant la Grande Guerre, la Croix-Rouge la compte dans ses rangs en tant qu'infirmière bénévole. Son dévouement était si fort qu'elle eut la Légion d'Honneur.


C'était également une femme passionnée par les chiens ; elle avait son chenil à la Roseraie, à Sains-en-Amiénois, là où le couple passait une partie de leur temps. Son regret fut de n'avoir jamais eu d'enfant.

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