Les Hommes d'Amiens
Astronome, dessinateur, écrivain ou encore architectes, les Hommes qui ont fait l'Histoire d'Amiens ont marqué de leur empreinte la ville par leurs actes, leurs publications et leurs parcours.
Méconnus ou célèbres, ces personnages ont laissé une trace dans leur discipline. Partez à la découverte des célébrités Amiénoises qui ont écrit les pages de l'Histoire d'Amiens et au-delà !
Pierre Choderlos de Laclos
D'Amiens aux Liaisons dangereuses
Un militaire romancier, insolite ? Amiens compte parmi ses grandes figures littéraires un homme dont sa principale oeuvre a parcouru le monde entier : Pierre Choderlos de Laclos naquit à Amiens le 18 octobre 1741.
Pendant son parcours militaire, il écrivit le roman épistolaire qui le rendit célèbre, Les Liaisons dangereuses. Rédigé en partie pendant un congé qu'il demanda, l'ouvrage contient des références à sa vie, tant sur le domaine militaire qu'amoureux. Engagé avec la Ligue des artistocrates pendant la Révolution française, il embrassa les idées républicaines et se rallia ensuite à un certain... Napoléon Bonaparte. Il décéda le 5 septembre 1803 à Tarente.
Jean-Baptiste Delambre
La tête dans les étoiles
Il a sa statue sur le Monument des Illustrations Picardes, place du Maréchal Joffre, et une rue porte son nom au centre-ville : Jean-Baptiste Delambre est l'un des Amiénois les plus célèbres dans le domaine de la science, plus précisément dans l'astronomie.
Né à Amiens le 19 septembre 1749, il fut un grand observateur des planètes.
Participant à l'établissement du système métrique, il occupa le poste de Directeur de l'Observatoire de Paris pendant 18 ans.
Il décéda le 19 août 1822 à Paris.
Jules Verne
L'Amiénois le plus (mé)connu
Sa réputation n'est plus à faire. L'écrivain le plus célèbre de la planète, né à Nantes le 8 février 1828, a passé une grande partie de sa vie à Amiens.
C'est en mars 1856 que le lien entre Jules Verne et notre ville va se créé. L'écrivain fut le témoin de mariage de son ami Auguste Lelarge. Le coup de foudre entre Honorine de Vianne, la soeur de la mariée, et cet homme au grand destin, va sceller une aventure Amiénoise en devenir.
Il faudra attendre 1871 pour voir l'installation définitive du couple et de leur fils, Michel, à Amiens. Après avoir occupé plusieurs maisons, ils élurent domicile dans la Maison à la Tour, rue Charles-Dubois. Ce fut dans cette demeure que Jules Verne écrivit une partie de ses romans.
L'homme participa activement à la vie Amiénoise. Des soirées mondaines organisées chez lui à son élection au conseil municipal, en passant par l'inauguration du Cirque dont il prononça le discours, Jules Verne marqua de son empreinte son engouement pour Amiens. Le Crotoy, où le couple possédait une maison et un bateau, est également rattaché à l'histoire de M. Verne.
En 1905, les funérailles de l'homme le plus célèbre d'Amiens comptèrent plus de 5 000 personnes. Albert Roze signa la statue funéraire de l'écrivain, visible au cimetière de la Madeleine, et le monument situé dans le square Jules Verne.
Vincent Voiture et
Jean-Baptiste Gresset
Deux Amiénois à l'Académie Française
Les deux hommes ont trois points communs : Amiénois et poètes, ils occupèrent un siège à la prestigieuse Académie Française.
Vincent Voiture, né le 24 février 1597, était un proche du frère du roi, à savoir Gaston d'Orléans. Il fut l'un des premiers Académiciens, lors de la création de l'Académie Française en 1634. Courtisan protégé de Richelieu, les poèmes qu'il écrivit lui permirent de connaître une renommée littéraire incontournable. Il décéda à Paris le 26 mai 1648.
Le second Académicien né à Amiens est Jean-Baptiste Gresset. Il vit le jour dans notre ville le 29 août 1709. Son poème
Vert-Vert, ou
les Voyages du perroquet de Nevers, rédigé en 1734, connut un grand succès. Le 28 mars 1748, il arriva à l'Académie française. À Amiens, il créa l'Académie des sciences, des lettres et des arts de la ville. Il mourut le 17 juin 1777 à Amiens et fut inhumé... en la Cathédrale ! Au Musée de Picardie, vous pourrez y admirer le buste de Jean-Baptiste Gresset ainsi qu'une service de vaisselle dont le thème est son poème
Vert-Vert.
Roland Dorgelès
Prix Fémina 1919
Né à Amiens le 15 juin 1885, dans le quartier Sainte-Anne, Roland Dorgelès était un journaliste, travaillant pour Georges Clemenceau.
Après avoir participé à la Grande Guerre, l'employé du Canard enchaîné publie en 1919 l'oeuvre qui le fit connaître : Les Croix de bois. Il obtint alors le prix Fémina et rata de peu le prix Goncourt contre À l'ombre des jeunes filles en fleurs de Marcel Proust. Il occupa le poste de Président de l'Académie Goncourt de 1954 à 1973.
Décédé le 18 mars 1973 à Paris, Roland Dorgelès voit son âme qui continue à vivre à travers le prix littéraire décerné par l'Association des écrivains combattants.